Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

t2l chimie - Page 2

  • C’était hier : T2L Chimie a tourné une nouvelle page

    L’article mis en ligne, avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 8 janvier 1999.

    t2l chimie,paul diatchenkoL’au revoir du personnel à son directeur (Photos archives, Décembre 1998).

    A l’image d’une multiplication qui connut une belle célébrité en des temps bibliques, la multiplication des atomes à T2L débuta un certain jour de juillet 1977, lorsque trois serviteurs de la chose chimique vinrent poser leurs éprouvettes et autres « becs benzen » dans l’accueillante capitale du Kercorb. Les plus intrigués de nos concitoyens eurent tôt fait de nourrir quelques soupçons à l’égard du trio précité, il semblait bien que les fondateurs de T2 Alchimie soient venus en pays chalabrais aux fins non avouées de découvrir la pierre philosophale. Les commentaires allaient bon train. Au terme de quelques mois pourtant, il fallut se rendre à l’évidence, cette nouvelle entreprise fondée et dirigée par Paul Diatchenko se révélait être une mine de travail au sein de laquelle nombre de nos concitoyens allaient trouver l’emploi qui se fait tellement rare en nos contrées. Peu à peu et sans que nul ne puisse trouver une explication logique au sigle T2L, l’unité implantée au pied du Calvaire ne cessera de prospérer, jusqu’à ce vendredi noir du 13 novembre 1987. Des flammes, un champignon noirâtre qui s’élève dans le ciel et puis plus rien, car il ne reste plus rien de T2L Chimie.

    t2l chimie,paul diatchenko

    Vendredi 13 novembre 1987

    Une nouvelle fois, Paul Diatchenko (photo ci-dessous) rassemble son énergie afin que T2L puisse renaître de ses cendres, ce qui se fera chez nos proches voisins quillanais. 1977, 1987, le mouvement cyclique décennal ne va pas en rester là puisqu'en 1997, la Maison T2L est à nouveau ébranlée, rachetée par le groupe Ciba, puissance industrielle de la confédération helvétique. Et comme toujours, le team T2L et ses atomes crochus vont assumer sans sourciller, retranchés derrière les murs d’une Plaine plus que jamais tapie dans les brumes de la cité des Trois Quilles.

    t2l chimie,paul diatchenko

    Ce bref historique n’est rien qu’une ordinaire succession de péripéties, si l’on compare avec le séisme vécu au cœur de la société en cette fin d’année 1998. Réuni en effet dans les salons du château des Ducs de Joyeuse à Couiza, le personnel est venu adresser un au revoir à son président directeur général, rattrapé selon la formule consacrée par l’âge de la retraite. Une soirée conviviale et sans protocole au cours de laquelle chacun a pu manifester estime et reconnaissance à l’égard d’un P.D.G. aux méthodes novatrices qui aura grandement forgé l’identité « Made in T2L ». Avec le retrait des affaires de son fondateur, T2L Chimie perd un de ses symboles les plus forts. Paul Diatchenko va à présent retrouver la région parisienne où nous lui souhaitons de connaître une retraite sereine. T2L lui manquera peut-être, l’inverse est déjà une certitude.

    t2l chimie,paul diatchenko

    Le collectif T2L au complet

    t2l chimie,paul diatchenko

    Alain Huglo, Angel Moreno, Didier Arnoux

    t2l chimie,paul diatchenko

    Paul Diatchenko et la division féminine de T2L

  • C’était un vendredi 13

    t2l chimieLe stock de résines synthétiques est parti en fumée.

    C’était en novembre 1987 et c’était un vendredi 13 à 13h, une épaisse colonne de fumée s’échappait du site industriel installé au pied de la colline du Calvaire. Malgré l’intervention immédiate des sapeurs-pompiers de la caserne Jean-Cabanier, le sinistre aussi soudain que dévastateur allait rayer du paysage en moins de quatre-vingt dix minutes, une unité de pointe implantée en Kercorb, dix ans auparavant. La nuit tombera sur une vision de ruines et de désolation, il ne reste alors plus rien de T2L Chimie.

    Paul Diatchenko, Patrick Privat et Didier Arnou rassembleront leur énergie et l’entité au sigle mystérieux renaîtra de ses cendres un mois et demi plus tard, sur le site de la Plaine à Quillan. La suite est une autre histoire mais en ce vendredi 13 novembre 1987, le champignon noirâtre visible depuis les contreforts de la Montagne noire avait fait craindre une catastrophe écologique. Inquiétudes vite dissipées puisque le seuil de dilution des fumées toxiques ne fut ce jour là jamais critique. Seul en définitive, le poumon industriel du Kercorb allait souffrir des retombées de ce nuage chimique.

    t2l chimie

    t2l chimie

    t2l chimie

    t2l chimie

    t2l chimie

  • Une ligne de montage automobile sur les friches de T2L et Canat S.A.

    T2L V.JPG

    Voilà bientôt trente ans, le vendredi 13 novembre 1987, la colline du Calvaire s’enflammait sous l’effet de la combustion conjuguée entre les vieilles poutres de l’usine Antoine Canat d’une part, et les fûts de résines synthétiques de la société T2L Chimie d’autre part. Un incendie spectaculaire au point que la colonne de fumée noire s’élevant des toitures éventrées par les déflagrations, fut ce jour-là visible depuis la Montagne Noire et Saissac.

    T2L Fire Nov 1987.JPG

    Le temps qui fait toujours son œuvre, a effacé des mémoires les derniers vestiges d’une activité florissante, accélérant dans le même temps, la disparition des friches industrielles. Pourtant, et n’en déplaise aux ornithologues, à l’image du phénix renaissant de ses cendres, ce périmètre qui plus d’un demi-siècle durant symbolisa la richesse industrielle du Kercorb, s’apprête à accueillir une nouvelle activité industrielle de pointe. Classé jusqu’alors de façon verticale dans un vieux carton oublié, le projet vient de retrouver sa vigueur initiale, grâce à la constitution d’une société d’ingénieurs chargée de produire un prototype électrique automobile  (cf. photo ci-dessous).

    2017 1er avril Chaîne de montage.jpg

    Le modèle se recharge comme un simple portable.

    Dont le délicat montage pièce par pièce, se fera sur une chaîne excluant toute automatisation, ce qui forcément devrait provoquer l’appel d’air nécessaire à une embauche à grande échelle. Les premiers matériaux, et surtout les premières machines, préalablement destinées à la recherche sous-marine, et permettant de récupérer des pièces en grande profondeur, seront livrés avec l’arrivée de l’été prochain. D’ailleurs et depuis plusieurs jours déjà, la nacelle des services techniques de la commune s’active à l’élagage des platanes. Sur la route de Mirepoix notamment, afin de sécuriser la noria des convois hors-gabarit attendue sur la bretelle d’accès, créée en juillet 2001.

    t2l chimie

    Bretelle qui, il est utile de le rappeler et pour mémoire, a notablement modifié le paysage, entraînant la destruction d’un hangar construit en 1930 (photo ci-dessus). Homologué par la CIP (compagnie industrielle des pétroles, lointaine ancêtre de Total), c'était un dépôt dans lequel les fûts de carburant destinés à la consommation de l’ensemble du canton de Chalabre, étaient stockés. Juste retour des choses donc que l’installation de cette ligne de montage automobile, dont les premiers modèles seront acheminés vers l’anneau de vitesse du Champ Legrand, espace en cours de reconfiguration pour essais, comme l’indique le cliché ci-dessous.

    Anneau de vitesse.jpg

    Après le drap, le chapeau et la chaussure, rehaussés par le savoir-faire dont les Chalabroises et les Chalabrois ont toujours fait montre, l’automobile avec un grand A est déterminée à se faire une place au soleil du Kercorb. Si nous avons pu nous introduire dans le bureau d'études, afin de soustraire un cliché et quelques plans de ce modèle exclusif, plus difficile aura été de rencontrer son créateur, lequel n’éprouve pas l’urgence d’en réclamer la paternité.

    Plans 002.jpg

    Sur la figure 2, à droite, la prise de branchement sur les bornes électriques du tour de ville. 

    Plans 001.jpg

    Les essais en soufflerie ont comblé les ingénieurs.

  • C'était hier : Tambours

    L'article qui suit avait été publié dans la Dépêche du Midi, édition du mercredi 29 novembre 1995 (auteur, Didier Babou). Il rendait compte d'une manifestation à Limoux, à laquelle participaient les ouvriers de T2L Chimie, basés à Quillan, après qu'un incendie ait ravagé l'unité de production de Chalabre (1987). Présents dans la cité blanquetière, ils étaient venus soutenir leurs collègues des Ets Myrys, menacés de licenciement. Un geste de solidarité qui ne suffira pas, le combat perdu des Myrys est désormais solidement ancré dans la mémoire collective. Un peu moins de dix ans plus tard (30 juin 2004), T2L Chimie qui avait été rachetée en juillet 2003 par la multinationale américaine Huntsman, fermera à son tour ses portes.

    t2l chimie,myrys

    Les T2L Chimie au départ de la manifestation, sur l'esplanade à Limoux.

    t2l chimie,myrys

    Lien permanent Catégories : Echos